Les blouses médicales, vêtements spécifiques destinés à l’ensemble du personnel hospitalier et médical, tous métiers confondus, sont utilisées en grande quantité, essentiellement dans les établissements de santé. Et parmi les premiers utilisateurs, se trouvent les infirmiers(ères).
Si cet équipement les concernent majoritairement lorsqu’ils/elles exercent en structure hospitalière, il s’avère que depuis la pandémie de Covid-19, de plus en plus de praticiens(ennes) libéraux(ales) cherchent à s’équiper de blouses et de pantalons dans un souci de protection, d’hygiène et de confort.
Compte tenu de leur activité relativement intense, il est primordial pour les infirmiers(ères) d’accéder à des tenues confortables, dans lesquelles ils sont libres de leurs mouvements.
La blouse permet par ailleurs aux patients d’identifier rapidement la personne qu’ils ont en face d’eux, et, sur un point plus technique et “sanitaire”, de limiter les infections et réduire les potentielles contaminations pour l’infirmier.
Les vêtements médicaux et la pandémie
Mais qu’en est-il pour les personnes exerçant en libéral et quel a été l’impact du Covid-19 sur leur relation avec les équipements médicaux?
Il semble en effet intéressant de se pencher sur les différences entre les infirmières libérales et celles qui travaillent à l'hôpital, notamment dans leurs rapports aux équipements médicaux et leur contexte de travail les induisant. Nous nous intéresserons également à l’impact du Covid-19 à ce sujet.
La principale différence entre ces deux types d'infirmières réside essentiellement dans leur lieu de travail ainsi que dans les équipements mis à disposition (une infirmière d’hôpital a à disposition l’équipement dont elle a besoin, notamment en termes de vêtements, quand une infirmière libérale a le choix de sa tenue). Mais pour distinguer les deux types de praticiennes, d’autres critères sont également à prendre en compte, tels que la relation avec le patient, également très différente d’un type d’infirmière à l’autre.
Les différences entre les infirmiers libéraux et le personnel hospitalier
Le soignant libéral est conduit à entrer dans l’intimité la plus absolue de son patient dans la mesure où il se rend chez lui. Les soins apportés ainsi que les rapports entretenus ne sont dès lors plus les mêmes qu’en structure hospitalière. La distance a priori imposée (et de rigueur) par la profession exercée finit souvent par s’étioler du fait de la proximité induite par la fréquence des visites, la répétition des soins apportés, la connaissance du patient qui se fait de plus en plus importante à chaque visite, etc. L’infirmier(ère) libéral(e) au fur et à mesure du temps, devient pour le patient comme un ami, un confident, parfois un "psychologue" à qui il se confie, raconte sa vie, ses histoires parfois les plus personnelles…
Nul doute que le sérieux et l’implication sont les mêmes chez les infirmiers d'hôpital, néanmoins, le cadre de l’établissement permet aux praticiens de garder une certaine distance, d’autant que les patients ne font à priori que “passer” et ne s’éternisent pas très longtemps, ne laissant pas trop le temps au personnel de “s’attacher”.
C’est alors qu’entrent en jeu les tenues médicales. Fréquemment boudées par le personnel soignant libéral qui n’en avait pas nécessairement de réelle utilité, la pandémie a quelque peu changé la donne. Comme dit précédemment, la blouse médicale est une réelle protection permettant de réduire les potentielles infections et contaminations.
Du fait de la proximité plus grande entre le libéral et son patient, et de l’abaissement des barrières se faisant plus rapidement qu’en hôpital, la vigilance est de mise en ces temps de crise sanitaire. D’une part pour l’infirmier lui-même, d’une autre pour le reste de ses patients qu’il expose après avoir effectué ses visites précédentes.
De ce fait, de plus en plus d'infirmiers libéraux ont désormais recours au port de blouse sanitaire, dans le but de se protéger ainsi que de protéger leur patientèle. La pandémie a donc eu un impact certain sur leurs rapports aux vêtements médicaux dans la mesure où, souvent peu ou pas utilisés dans un contexte sanitaire “normal”, ces derniers sont maintenant devenus des must-have de leur vie de tous les jours, au même titre qu’ils le sont quotidiennement pour le personnel hospitalier.