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Interview de Elsa, ergothérapeute et future ostéopathe

Est-ce que tu peux te présenter brièvement ?

Je m’appelle Elsa Goubali, j’ai 24 ans. Je suis ergothérapeute depuis juin 2022 et actuellement en étude d’ostéopathie. 

Mais pour mieux comprendre comment j’en suis arrivée là, voici mon parcours universitaire :

J’ai fait 2 années de PACES, et 3 années en ergothérapie. Actuellement, je termine ma 1ère année d’ostéopathie.  

Qu’est ce que l’ergothérapie de manière générale ?

L'ergothérapie est une profession de la santé qui est centrée sur le développement des personnes et leur capacité à agir au quotidien. Le but de cette pratique est d’aider chaque individu dans les tâches de tous les jours telles que la cuisine, le travail, les loisirs ou encore la conduite par exemple.  

Généralement, ces personnes présentent des capacités physiques limitées, des difficultés émotionnelles ou encore cognitives. 

Les ergothérapeutes suivent quotidiennement leurs patients afin de les aider dans l’amélioration de leurs capacités physiques ou cognitives. Habituellement, le traitement est assez long, mais cela dépend bien évidemment du patient. Le but est de stimuler les personnes par des exercices grâce à des équipements adaptés, ce sont des activités qui vont activer différentes parties du corps et vont nécessiter des gestes différents en fonction de la typologie du patient.

L’ergothérapie se pratique principalement dans des hôpitaux ou alors des centres de rééducation avec des ostéopathes ou kinésithérapeutes. Cependant, il est possible pour le médecin de suivre son patient directement à son domicile. Dans ce dernier cas, le praticien suivra régulièrement son patient afin de l’aider à devenir indépendant. 

Dans quel domaine de la santé est-ce que tu évolues ?

Je suis dans le domaine médico-social, paramédical. Puis, j’aimerais évoluer dans le domaine de l’ostéopathie qui consiste à analyser et à corriger les postures d’un corps. 

Pour mieux comprendre les domaines qui ne parlent pas forcément à tout le monde, voici quelques explications :

Tout d’abord, en ce qui concerne le domaine médico-social, il est relatif à la médecine sociale, c'est-à-dire qu'on tient compte des conditions sanitaires et sociales d’une population ou d’un individu. Ce domaine englobe différentes catégories de personnes: des personnes handicapées, en difficultés sociales, des travailleurs, des jeunes en foyers etc… On fait appel aux praticiens du médico-social lorsque l'accompagnement d’une personne ou d’un groupe d'individus demande une prise en charge sanitaire. 

À l’inverse du médical classique, le paramédical, lui, concerne les activités de soins médicaux qui ne sont pas pratiquées par les médecins. Le praticien n’est donc pas autorisé à délivrer une ordonnance. Les praticiens exerçant ce métier sont aussi appelés “auxiliaires médicaux”.  Les professionnels paramédicaux assistent donc les médecins dans leurs tâches quotidiennes ou alors sont indépendants. Dans les deux cas, ces derniers exercent une activité visant à l’amélioration de la vie des patients. En effet, ils les accompagnent, les soignent, les préparent, ou encore les aident dans leur rééducation. 

Combien d’années d’études te reste-t-il ?

Il me reste encore deux années d’études (dans le domaine de l’ostéopathie) et j’aurai fini mon cursus universitaire pour de bon. À la fin de ces deux années, je pratiquerai l’ostéopathie et l’ergothérapie.

Pourquoi as-tu choisi l’ostéopathie ?

Je ne me voyais pas faire que de l’ergothérapie toute ma vie, je voulais en apprendre davantage sur le corps et les différentes façons de le soigner.

Est-ce que tu aurais des conseils à donner à des personnes qui hésitent encore à se lancer dans les études de kinésithérapeute ou ostéopathe ?

Il faut bien se renseigner sur le programme de l’école, car je trouve  cela important de voir plusieurs manières de prendre en charge un patient. Voir du structurel, du viscéral, du crânien, etc… En effet, pour ma part, je trouve cela intéressant d’intégrer plusieurs notions dans les programmes afin d’être le plus complet possible et de découvrir des domaines différents.   

Est-ce que toi, il y a des choses qui t’ont surprise, auxquelles tu ne t’attendais pas quand tu as commencé à étudier ?

Lorsque j'ai entamé ma formation en kinésithérapie et ostéopathie, j'ai été fascinée par la capacité de mes mains à détecter des anomalies viscérales et par la quantité d'informations qu'elles pouvaient me fournir. De plus, l’avantage d’évoluer dans les deux domaines me permet de découvrir et de sentir des choses que je n’imaginais pas non plus. 

Quel est l’avantage de continuer avec une formation d’ostéopathe supplémentaire après kinésithérapeute ?

En poursuivant une formation supplémentaire en ostéopathie après avoir obtenu un diplôme de kinésithérapeute, les professionnels de santé peuvent bénéficier d'une vision encore plus approfondie du patient. En effet, l'ostéopathie permet de prendre en compte l'ensemble de l'anatomie du corps humain, ainsi que les adaptations physiques du patient, pour une prise en charge globale de sa condition de santé. La pratique de l'ostéopathie peut également offrir des techniques et des méthodes complémentaires aux techniques de kinésithérapie traditionnelle, pour une prise en charge encore plus personnalisée et efficace du patient.

Donc pour moi, la formation supplémentaire en ostéopathie peut apporter de nombreux avantages pour les kinésithérapeutes souhaitant approfondir leur connaissance du corps humain et proposer une prise en charge générale et personnalisée à leurs patients.

Quelle est ta relation avec les blouses médicales ?

Pour ma part, je préfère porter uniquement la blouse par-dessus un pull ou un tee-shirt plutôt que de porter un pantalon médical. Je ne suis pas fan des pantalons médicaux. 

Est-ce que tu remarques une différence lorsque tu portes une blouse ou lorsque tu n'en portes pas lors de tes interactions avec tes patients ?

En l'absence de blouse, mes patients ont tendance à me confondre avec une stagiaire ou quelqu'un d'autre plutôt qu'à leur ergothérapeute. Porter une blouse est donc un moyen de montrer mon professionnalisme, mais cela permet également de respecter les normes d'hygiène en présence des patients. 

Quelles sont tes ambitions professionnelles après ton dernier parcours d’ostéopathe ?

J’aimerais, après ma dernière formation d’ostéopathe, m’installer en cabinet d’ostéopathie et garder un salariat d’ergothérapeute à 25 %.

 

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